|
|
||
|
LA TAPISSERIE'AU XV SIÈCLE 93
Plusieurs autres peintres d'Ypres ont fourni des cartons de tapisserie jusqu'au milieu du xvi- siècle; mais, de tapissier proprement dit, aucune mention.
Amiens, et Cambrai. — Un hauteliceur, nommé Jacques Charpentier, paraît à Amiens en 1430; un autre, appelé Étienne Leclerc, travaille à Cambrai, eri 1440, à un tapis décoré des armes du roi de France. Noël de Béry répare, en 1466, des tentures appartenant à la ville de Cambrai.
Audenarde. — On ignore la date exacte de l'introduction de la tapisserie à Audenarde. On la fait remonter à la première moitié du xve siècle. Dès l'année 1441, les travailleurs étaient assez nombreux pour former une corporation. Us venaient pour la plupart de Tournai. En 1456, les maîtres du métier et leurs apprentis se réunissent dans une confrérie placée sous l'invocation de sainte Geneviève..Malgré l'importance que l'industrie avait prise à Audenarde dès le XVe siècle, on ne rencontre, dans Jes anciens documents, que la mention insignifiante de tapisseries louées pour l'entrée des. grands personnages. Ce n'est qu'à partir du xvi0 siècle que des faits plus précis permettent de suivre le développement de la haute lice dans ce centre de production, un des plus importants de la Flandre.
Bruxelles. — De même pour Bruxelles; on a prétendu que cette ville avait possédé des ateliers dès le xivc siècle, mais sans donner aucune preuve à l'appui, de cette opinion. L'inventaire de Philippe le Bon, dressé en 1420, cite plusieurs tapisseries de Brabant, mais il ne précise pas le lieu d'origine. En 1448 seulement, les tapissiers se séparent des tisserands, auxquels ils avaient été réunis jusque-là. Leurs statuts portent la date de 1451. Déjà ils étaient assez riches pour posséder sur la grande place une maison à l'enseigne de l'Arbre d'or, qui fut plus tard la Maison des Brasseurs. Leur confrérie avait un autel à Notre-Dame de Sablon.
Le plus ancien tapissier bruxellois dont le nom ait été conservé est Jean de Haze ou de Bave, qui travaillait de 1460 à 1470. Son atelier jouissait d'une bonne réputation, car le duc de Bourgogne lui achète, en 1466, huit pièces décorées de ses armoiries tissées en or, pour la somme de 2,181 livres. La même année, Philippe
|
||
|
|
||